Delphi : Non aux licenciements !19/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2316.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Delphi : Non aux licenciements !

L'équipementier automobile Delphi a annoncé début décembre la suppression de 157 postes, principalement d'ingénieurs, sur les 218 que compte sa division Recherche et Développement en France. Selon la CGT, 26 postes de cadres au siège social sont également menacés. Le site le plus touché est celui d'Illkirch-Graffenstaden, en Alsace : 103 postes sur 140 sont visés. L'hémorragie a commencé depuis plusieurs années : en 2008, il y avait 200 salariés sur le site d'Illkirch.

En guise de plan de « sauvegarde de l'emploi », la direction a le culot de proposer aux salariés des reclassements... à Cracovie, en Pologne, où elle veut regrouper toutes ses activités de recherche et développement : autant dire rien du tout !

Par ailleurs, sur le site de Villepinte dans la Seine-Saint-Denis, la direction a décidé la suppression de 80 emplois, soit plus de 40 % de l'effectif actuel. Des suppressions d'emplois et des mesures de chômage partiel ont aussi lieu chez Diesel et E&S à Saint-Aubin, dans le département d'Ille-et-Vilaine. La direction invoque, pour justifier ces mesures, la situation dans l'automobile en France.

Delphi se porte pourtant très bien : l'entreprise, qui emploie plus de 100 000 salariés dans le monde, a réalisé un chiffre d'affaires de 16 milliards d'euros en 2011, en hausse de 16 %, et un bénéfice de 1,1 milliard de dollars. Sa trésorerie est estimée à 1,4 milliard de dollars. Elle a largement de quoi maintenir tous les emplois : ces licenciements sont inacceptables !

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