Au PS : Des contestataires de salon19/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2316.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Au PS : Des contestataires de salon

Une quinzaine d'élus PS s'inquiètent du tour pris par la politique du gouvernement. Ils tirent la sonnette d'alarme, dans une lettre ouverte adressée à François Hollande, lui demandant « de ne pas sacrifier l'urgence sociale ». Ces élus, issus semble-t-il de divers courants du PS, se retrouvent dans un club de réflexion qui se dénomme la Gauche populaire.

Mais, pour ceux qui seraient tentés d'y voir le début d'une contestation à gauche au sein du PS et au sein de ses élus, signalons qu'à l'origine de leur inquiétude il y a le résultat des trois élections partielles qui ont eu lieu dimanche 16 décembre et qui se sont traduites, toutes les trois, par l'effondrement des scores des candidats socialistes et la victoire de la droite. Sont-ils donc inquiets à cause de la politique qu'Ayrault impose aux classes populaires ou à cause du risque de perdre leurs sièges dans quatre ans ?

Leur missive répond clairement à cette question. Ils se déclarent entièrement solidaires des choix de Hollande. Ils se réclament des 60 engagements de ce dernier durant sa campagne électorale. Ils se félicitent de l'orientation prise en faveur de la compétitivité « de nos entreprises ». Tout au plus reprochent-ils de ne pas aller assez vite dans la mise en place de plus de plus de justice fiscale. Selon eux, une étape a été franchie dans le budget 2013, qui permet, ajoutent-ils, « l'alignement des revenus du capital sur ceux du travail ». Leur égalité entre capitalistes et salariés ressemble à ce fameux pâté : un cheval, une alouette. Cela suffit à mesurer l'audace de ces contestataires... en chambre (des députés).

La contestation qui pourrait contraindre François Hollande à reculer devra venir d'ailleurs que d'un tel club de notables. Elle devra venir d'une mobilisation puissante, convergente, de la population laborieuse.

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