Au mois de novembre, la direction d'Arkema avait annoncé le retrait d'un plan d'investissement de 70 millions d'euros sur le site de Pierre-Bénite, plan qui était destiné à moderniser et à augmenter les capacités de production du Kynar.

Le prétexte du retrait était la grève des travailleurs postés, qui refusaient l'aggravation de leurs conditions de travail et de vie que la direction voulait leur imposer à cette occasion. Le directeur général d'Arkema France, Michel Delaporte, était venu en personne faire l'annonce et avait traité les grévistes de « privilégiés » et d'« égoïstes ».

On suppose que Delaporte, lui, ne se considère pas comme un privilégié, puisqu'il vient de gagner « seulement » 205 839 euros en exerçant et revendant 5 000 stock-options, bien moins que le PDG d'Arkema qui, lui, avec 12 000 stock-options, a gagné 507 720 euros. Mais pour ces grands patrons, toujours prêts à faire trimer toujours plus les travailleurs, c'est bien normal d'être grassement rémunéré !