ArcelorMittal Florange : L'accord est un plan de saccage de l'emploi19/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2316.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ArcelorMittal Florange : L'accord est un plan de saccage de l'emploi

Au moment où le gouvernement vient d'entériner la décision de Mittal de ne pas redémarrer les hauts-fourneaux, la CFDT de Florange a révélé, le 12 décembre, un document interne destiné à la direction générale prouvant que le coût de la tonne d'acier n'était pas plus élevé à Florange que sur les autres sites. Moins élevé même, si l'on tient compte des 24 euros de surcoût qui s'ajoutent pour faire venir de Dunkerque la matière première !

Or, depuis juin 2011, date à laquelle la direction a décrété la mise à l'arrêt provisoire, puis définitive, des hauts-fourneaux, Mittal ne cessait de répéter que le site de Florange n'était pas viable, un bon prétexte pour fermer les installations et concentrer toute la production dans les aciéries en bord de mer.

Jour après jour, les mensonges de Mittal et du gouvernement se succèdent. Ils vont ainsi répétant qu'il n'y aura pas de licenciements. Mais la fermeture de la phase chaude de Florange (hauts-fourneaux, aciérie, agglomération) entraînera plus de 1 200 suppressions d'emplois. Bien sûr, pour l'instant, ce ne sont pas les 620 travailleurs employés directement par Mittal qui vont être licenciés, mais les intérimaires et les sous-traitants, pour faire de la place aux travailleurs de Mittal dont le poste est supprimé.

Dans l'accord conclu entre le gouvernement Ayrault et Mittal -- un texte de 44 pages, incompréhensible -- est évoquée la « mise sous cocon » des hauts-fourneaux. Sauf que les hauts-fourneaux ne sont pas des papillons. Leur mise sous cocon est une manière d'entériner la fin définitive de la phase chaude.

Les sidérurgistes de Florange ne sont pas dupes du baratin de la direction et des mensonges du gouvernement. On leur a trop menti et ce depuis trop longtemps.

La seule manière d'en finir avec ces mensonges et ces menteurs serait que les travailleurs imposent le droit à l'accès à tous les documents et à tous les comptes des entreprises, pour s'opposer aux diktats patronaux et faire la lumière sur tous leurs sales coups, actuels et futurs.

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