Mardi 21 août, des salariées de Sodimédical se sont rendues à nouveau au ministère du Redressement productif. Cette manifestation avait été prévue pour le retour de vacances du gouvernement, au cas où les salaires n'auraient toujours pas été versés par Lohmann & Rauscher Allemagne, alors que ce groupe a été condamné à le faire par la justice.

Pour l'y contraindre, il faudrait maintenant engager une nouvelle procédure juridique de plusieurs mois, sans aucune garantie que les lois en Allemagne puissent permettre un tel résultat.

Cette fois, le ministère n'était pas prévenu et il a fallu patienter toute la matinée pour obtenir qu'une délégation soit reçue. Alors qu'on en est à presque onze mois sans paie, tout ce que le conseiller a promis, c'est d'examiner les possibilités d'aides financières, au cas par cas, sur présentation des dettes et autres factures impayées. Pour la semaine prochaine, le médiateur devrait organiser une deuxième réunion tripartite. Lors de l'entretien, il n'a eu de cesse de citer la liquidation judiciaire de Sodimédical comme étant l'unique issue, les AGS (régime de garantie des créances salariales) pouvant seulement alors prendre en charge les salaires.

Écoeurées par cette attitude, c'est à l'unanimité que les travailleuses ont décidé de ne pas repartir de Paris sans rendre une visite au ministère de la Justice, place Vendôme.

Là aussi, il a fallu attendre plusieurs heures sous le soleil et sous la garde de nombreux policiers pour qu'une délégation soit reçue par une conseillère de Taubira. Elle devrait informer le Conseil des ministres de mercredi de la situation désespérée des 52 salariés, sans salaire depuis presque onze mois.

Face à un groupe florissant comme L & R qui supprime des emplois, le changement de politique gouvernementale, c'est de continuer à laisser faire.