Société Générale -- La Défense : La réalité du plan de suppression d'emplois22/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2299.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Société Générale -- La Défense : La réalité du plan de suppression d'emplois

À la Société Générale, le PSE (mal nommé Plan de sauvegarde de l'emploi) lancé en 2011 touche à sa fin. En France, dans la Banque de financement, 880 postes sont supprimés, avec 700 départs effectifs et 180 reclassements dans d'autres secteurs sur des postes vacants.

La direction avait organisé les choses de façon à ce que ce soit aux salariés de manifester leur volonté de partir. L'indemnité de départ était variable, au minimum 30 000 euros mais, pour ceux ayant plus de 15 ans d'ancienneté, cela pouvait atteindre 39 mois de salaire. Cette carotte associée aux mauvaises conditions de travail ont fait qu'il y a eu bien plus de candidats au départ que ce que la direction avait fixé. La direction a ainsi réussi à faire oublier qu'elle supprimait des emplois, puisque c'était les salariés eux-mêmes qui voulaient partir.

Un certain nombre des candidats au départ se sont donc vu refuser leur demande, certains s'entendant même dire qu'ils étaient indispensables. Mais pour plusieurs de ces candidats malheureux, la situation dans l'entreprise a changé : alors que les demandes de départ étaient censées rester confidentielles, elles ont très rapidement été divulguées, et certains se sont du coup trouvés mis à l'écart dans leur travail par leur hiérarchie. Une nouvelle façon de les pousser au départ, sans indemnité cette fois.

Si les postes ont été supprimés, le travail à faire, lui, ne l'a pas été. Pour ceux qui restent, les pressions sont encore accrues. Mais cela ne suffit pas. Dans certains secteurs, la direction a embauché des intérimaires : elle aura donc remplacé des emplois en CDI par des emplois précaires. Dans d'autres secteurs, la direction envisage de rallonger les délais de réponse aux clients (externes ou internes, car nos collègues pour qui on travaille sont aussi appelés des clients). En ralentissant ainsi le travail, la qualité du travail, les conditions de travail se dégraderont d'autant plus.

Partout le mécontentement augmente.

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