La firme Apple a annoncé qu'elle allait distribuer au total 45 milliards de dollars (34 milliards d'euros) sur trois ans à ses actionnaires, la plus grosse partie sous forme de dividendes, le reste de rachats d'actions. C'est paraît-il la première fois que la firme verse un dividende à ses actionnaires, qui jusque-là se contentaient de voir le cours de leurs actions exploser régulièrement. Mais les patrons d'Apple apparemment ne savent plus quoi faire de l'argent qu'ils amassent.

Actuellement leur réserve de trésorerie, leur cash, atteint les 100 milliards de dollars (75 milliards d'euros), ce qui fait de l'entreprise une des plus riches du monde. D'où vient ce pactole ? Ce qui a fait et fait encore la fortune de l'entreprise, de ses patrons et de ses actionnaires, ce ne sont pas le génie et les innovations technologiques de son fondateur, Steve Jobs, décédé en octobre dernier, comme l'expliqua alors toute la presse.

La source de leurs richesses, ce sont évidemment leurs clients, qui payent le prix fort pour leurs produits, mais surtout les milliers d'ouvriers qui les fabriquent, surexploités dans des conditions dignes du 19e siècle par des entreprises sous-traitantes installées en Chine. En la matière, la capacité « d'innovation » d'Apple est vieille comme le système capitaliste.