À l'atelier du Technicentre Matériel de Villeneuve-Saint-Georges (TMV), sont réparées les rames du Transilien. Sous prétexte d'un plan dit « lignes sensibles » destiné à améliorer la fréquence des trains de banlieue, les conditions de travail des 140 ouvriers devraient être dégradées.

Le Syndicat des transport d'Île-de-France, le STIF, a demandé à l'atelier de mettre plus de rames en circulation aux heures de pointe sur la ligne D du RER. Pour satisfaire la demande, la SNCF entend accroître la charge de travail de tous, et en particulier de ceux de la Manoeuvre moteurs, service chargé de passer les rames d'un atelier à l'autre et de préparer les trains aux départs.

À l'atelier du Transilien, dès le début janvier, la direction a prévu de mettre progressivement en place des roulements d'horaires de travail décalés, avec des horaires multiples, du travail de nuit pour un plus grand nombre, des week-ends travaillés, etc.

Mais son organisation aux dépens des conditions de travail n'est pas passée sans réaction. Les tentatives de la direction pour faire accepter son projet par les plus jeunes embauchés de l'atelier Transilien n'ayant pas réussi, et l'effervescence montant, la direction a préféré reculer.

Les travailleurs ont obtenu la révision des nouveaux roulements et qu'un véritable plan de formation soit mis en place pour les derniers embauchés. Enfin, certains jours de repos pourront être pris sans qu'elle puisse s'y opposer pour raison de service, comme elle sait le faire trop souvent.