Jeudi 22 décembre, Sarkozy s'est invité sans vergogne au centre de gestion des Restos du coeur du Val-de-Marne, à Vitry, dans un département où, encore tout récemment, 750 familles ont été mises à la rue du fait de la réduction des moyens du Samu social.

Mais le pas encore candidat déclaré s'en soucie comme d'une guigne. Lui qui avait fait campagne en 2007 comme le « candidat du pouvoir d'achat » et « du plein emploi » et qui a surtout soigné le pouvoir d'achat des riches et plongé un million de travailleurs de plus dans le chômage, était là pour faire sa publicité. Il s'agissait, selon Le Figaro, de réduire son déficit de communication en direction des classes populaires qui voient toujours en lui, à juste titre, « le candidat du Fouquet's ».

À côté des bénévoles, les Restos emploient des travailleurs précaires, certains d'entre eux ont profité de sa visite pour lui faire part de leur inquiétude concernant leur contrat qui s'arrêtera à la fin de l'hiver. Le président n'a trouvé qu'un vague « Bonnes fêtes quand même » à leur lancer.

Selon Le Monde, devant les responsables des Restos du coeur, il a eu ensuite le culot de se féliciter de sa politique de construction de logement social qui, à ses yeux, serait suffisante si ces logements n'étaient pas indûment occupés « par des personnes qui ne devraient pas y être ». Selon lui, « on ne peut pas passer toute sa vie dans un logement qu'on a obtenu à l'âge de 30 ans », s'est-il indigné, rejetant ainsi les conséquences de sa politique qui a appauvri les classes populaires sur ceux qui en sont victimes et qui a pour conséquence justement que certains ne peuvent survivre que grâce aux Restos du coeur. Et ce nombre est en forte augmentation, de 5 à 8 % de plus que l'an dernier, si bien que les Restos du coeur cherchent cinq millions d'euros supplémentaires pour aller au bout de leur campagne 2011-2012.

Cinq millions que Sarkozy s'est bien gardé d'apporter avec lui !