Elle est technicienne en DAO/CAO chez Peugeot à Sochaux. Elle dessine des chariots pour le flux des pièces fabriquées aux quatre coins de l'Europe, et qui transitent jusqu'à l'atelier du Montage. Mais elle est une « BEX » (bureau d'études extérieur). Et le 3 décembre dernier, elle a reçu par courrier un préavis de licenciement.

En en-tête de ce courrier, ce n'est pas PSA, mais Assystem, une grande entreprise prestataire qui l'a embauchée avec un contrat « CDIC », c'est-à-dire un « contrat à durée indéterminée... chantier ».

C'est un CDI qui peut s'arrêter n'importe quand, la preuve, Assystem l'a placée chez Peugeot en 2008 pour lui annoncer aujourd'hui : « Actuellement, vous êtes en préavis de licenciement, car nous n'avons plus de poste à vous proposer. » Il a suffi d'un signe de Peugeot pour que cette « boîte presta » obtempère et déchire le contrat. Dans son service, ils sont plus d'une vingtaine de BEX dans la même situation, et à Sochaux encore des dizaines d'autres pour d'autres entreprises.

Le PDG Varin et à sa suite le gouvernement et Sarkozy l'avaient promis : PSA réduirait ses effectifs sans licenciement sec ! Mensonges ! PSA paye des entreprises, de prestataires ou autres agences d'intérim, pour mettre une croix sur des centaines de travailleurs qui ont fait les profits de la famille Peugeot.