Crous de Grenoble : Il faut maintenir les effectifs30/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2265.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crous de Grenoble : Il faut maintenir les effectifs

Le mécontentement des salariés du Crous (Centre régional des oeuvres universitaires) de Grenoble est profond et a conduit deux cents salariés (plus de la moitié de l'effectif, titulaires et CDD compris) à faire une journée de grève avant les départs en vacances de fin d'année.

Le facteur déclenchant a été l'annonce du non-renouvellement des contrats CDD. Les tâches que ces personnels accomplissent devront être effectuées par le personnel titulaire déjà surchargé et en sous-effectif par rapport aux besoins.

Lors de la rentrée scolaire, la nouvelle directrice avait annoncé la couleur : suppression des CDD, étude des besoins, plan de répartition... Selon elle, les normes de l'hôtellerie devraient s'appliquer pour le nettoyage dans les résidences universitaires, soit une personne pour 110 chambres ! C'est ne pas savoir que dans un hôtel il n'y a pas de cuisines à nettoyer, pas de sanitaires et douches extérieurs, pas les vitres à faire ni les murs, ni les portes...

Les employés en CDD, dont la plupart sont des femmes chargées de famille, vont se retrouver dans l'angoisse du chômage. Certaines ont de nombreuses années d'ancienneté, jusqu'à huit ans pour quelques-unes. Depuis des années, la direction a exploité à fond ces salariés en leur faisant remplacer des titulaires et, là, elle s'en débarrasse car, prétend-elle, ils pèsent trop sur le budget ! Elle ne raisonne pas de la même manière lorsqu'elle réalise des résidences universitaires « hôtelières » de luxe, avec peignoirs et chaussons dans chaque chambre.

L'ensemble du personnel ne veut pas continuer à travailler dans ces conditions de sous-effectifs, où presque 20 % des postes sont « gelés », alors que des CDD sont mis dehors. La résistance à cette nouvelle aggravation des conditions de travail vient de s'exprimer, certains pensent que ce n'est qu'un début et qu'il va falloir se battre non seulement pour maintenir les effectifs, mais pour plus de personnel.

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