Chômage en forte hausse : Il faut des mesures de salut public !30/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2265.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage en forte hausse : Il faut des mesures de salut public !

L'année 2011 devait être, selon les oracles gouvernementaux, l'année de « l'embellie sur le front de l'emploi ». Elle s'annonce plus désastreuse que l'année précédente et on prévoit pire pour 2012.

En novembre, le chiffre total des demandeurs d'emplois inscrits à Pôle emploi en France, y compris dans les départements d'Outre-mer, et qui inclue toutes les catégories de demandeurs d'emplois recensés, activité réduite, stage, formation, maladie, etc., c'est-à-dire les vrais chômeurs, se monte à 5,2 millions de personnes. Les 2 884 800 chômeurs annoncés ne concernent que la métropole et les chômeurs n'ayant pas effectué la moindre heure de travail. La réalité, c'est l'augmentation continue du nombre de chômeurs et de la durée du temps où ils restent au chômage.

Sur un seul mois, les inscriptions à Pôle emploi ont augmenté de 9,4 %. Cette augmentation est la conséquence directe des licenciements réalisés par le patronat : + 6,6 % de fins de contrats à durée déterminée, + 9,5 % de fins de missions d'intérim. À cela vient s'ajouter, pour la première fois depuis longtemps, l'augmentation de 11,1 % du nombre de licenciements officiellement reconnus comme « économiques ». On mesure là l'ampleur du désastre en cours.

Le résultat, c'est l'appauvrissement général des classes populaires. Les demandeurs d'emploi relevant du RSA -- qui touchent 450 euros par mois pour une personne seule -- se montent à 513 000, officiellement reconnus. À ceux-ci s'ajoutent, pour un nombre et une pension équivalente, les chômeurs touchant l'Allocation spécifique de solidarité, l'ASS, sans parler des centaines de milliers qui ne touchent plus rien.

Dans cette guerre qui lui est déclarée, le monde du travail ne pourra empêcher les siens de tomber dans la misère, ne pourra leur garantir un avenir digne, qu'en employant la force collective des travailleurs pour arracher les revendications vitales : en imposant l'interdiction des licenciements, en mettant fin à la précarité, et en obligeant la classe patronale et le pouvoir à répartir le travail entre tous sans perte de salaire, et en faisant financer le tout sur les profits et la fortune accumulés de la classe capitaliste dans son ensemble.

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