Après le vote au Parlement du doublement de la taxe sur les contrats de complémentaires santé, passée de 3,5 à 7 %, et devant les protestations des mutuelles, Fillon essaye de se justifier. Et de mettre en avant bien sûr la nécessité de trouver de l'argent pour faire face à la crise.

Mais Fillon a aussi déclaré que les mutuelles n'étaient pas obligées de répercuter totalement cette augmentation de taxe car « aucune compagnie d'assurance n'est en situation difficile ». Cette idée a été largement reprise par des députés de droite et relayée dans la presse, Le Parisien titrant par exemple sur le « pactole caché des mutuelles de santé » et sur leurs « réserves financières gigantesques ».

Que les mutuelles aient ou pas des réserves et qu'elles soient gigantesques ou pas, de toute façon cette campagne a pour seul but de justifier l'augmentation de la taxe. Et qu'importe pour Fillon si les mutuelles répercutent cette hausse sur leurs tarifs. C'est bien le dernier de ses soucis que des assurés ne puissent plus se payer une mutuelle et rejoignent ainsi la masse des quatre millions de gens qui en sont déjà privés. La seule chose qui compte pour lui, ce sont les 100 millions que l'État récupérera dès 2011 et le 1,1 milliard prévu en année pleine dès 2012.

Car cet argent récupéré sur le dos des mutuelles et de leurs adhérents servira à soigner... les banquiers.