RSA et contrat de 7 heures : Attaque contre les chômeurs et trucage des statistiques28/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2252.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

RSA et contrat de 7 heures : Attaque contre les chômeurs et trucage des statistiques

Le gouvernement a décidé d'expérimenter les « contrats aidés » préconisés par un ancien ministre du gouvernement Fillon, Marc Philippe Daubresse. Il s'agit d'imposer à des titulaires du RSA un « contrat unique d'insertion » de sept heures de travail hebdomadaire, rémunérées en plus de leur allocation. Cette expérimentation devrait toucher, d'ici à la fin 2012, 10 000 allocataires.

Premier avantage pour le gouvernement : tous ces travailleurs sortiraient de la catégorie A, celle des demandeurs d'emplois n'ayant exercé aucune activité partielle, qui sert de baromètre officiel au chômage.

Deuxième avantage en cette période électorale : ce genre de mesure vise à caresser dans le sens du poil les électeurs les plus réactionnaires. Le gouvernement part de l'idée, si on ose appeler cela une idée, que les chômeurs seraient avant tout des fainéants refusant de travailler. La solution pour faire baisser le chômage serait donc de les y obliger. Ces ministres ne peuvent pourtant ignorer que le patronat comme l'État ne proposent pas assez d'emplois et qu'en ce moment ils sont même bien plus occupés à en supprimer et à licencier, étant ainsi les premiers responsables du chômage.

Au niveau du salaire le projet de Daubresse est une escroquerie. Ce travail obligatoire ne serait pas réellement payé au smic. Ce que l'on touche dans le cadre du RSA diminue en fonction des sommes que l'on parvient à gagner par ailleurs. Ainsi, au lieu de toucher 214 euros pour ses sept heures hebdomadaires, un allocataire du RSA ne verrait son revenu augmenter que de 130 euros par mois.

Sur les salaires comme sur l'emploi, ce projet n'aboutirait qu'à aggraver les conditions d'existence des chômeurs. Mais ce n'est pas eux qu'il faudrait obliger à travailler en échange d'un salaire de misère. C'est aux patrons qu'il faudrait imposer l'interdiction des licenciements, en répartissant le travail entre tous les bras disponibles, et cela sans baisse des salaires.

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