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- Lutte ouvrière n°2252
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Enseignement
Lycée Martin-Nadaud -- Paris 20e : Quatre jours de grève contre les suppressions d'emplois
Six salariés licenciés de fait, 151 heures de travail supprimées, c'est la rentrée au lycée professionnel et technique Martin-Nadaud (Paris 20e).
Tous occupent des emplois indispensables : l'un fait le ménage, deux autres sont des médiateurs, ce qui est vital vu le grand nombre d'élèves en rupture avec le système scolaire. Les trois autres sont des secrétaires, elles traitent les dossiers des élèves, des inscriptions aux examens à la cantine.
L'une d'entre elles, dont le contrat se termine fin septembre, travaille depuis six ans en lycée dans la plus totale précarité, et risque de se retrouver sans travail avec deux enfants qu'elle élève seule. Comme le dit une autre secrétaire arrivée en poste dans le même bureau : « Si elle part, moi je ne pourrai plus, c'est elle qui connaît le travail ! »
Si l'on ajoute que la Région, dont dépendent désormais les agents, leur impose une demi-heure de travail supplémentaire gratuit par jour et qu'aucune solution n'est envisagée pour pallier l'insuffisance de locaux, on obtient un débrayage, mardi 20 septembre, qualifié de « sauvage » par la direction.
Grâce au débrayage, un rendez-vous au rectorat a été obtenu pour le lendemain. Les responsables du rectorat n'ayant pris en compte aucune des demandes et traité la délégation avec le plus parfait mépris, la grève a été votée jeudi 22 septembre. Les grévistes ont visité les établissements scolaires alentour et ont reçu bon accueil, la situation étant peu ou prou partout la même.
Mardi 27, Martin-Nadaud a bien évidemment rejoint la grève et la manifestation de toute l'Éducation et, mercredi 28, une assemblée du personnel était prévue pour décider de la suite. Les emplois doivent être conservés : c'est vital pour les collègues menacés, c'est indispensable pour le lycée.