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- Lutte ouvrière n°2252
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Grèce : Des mesures d'austérité... jusqu'à l'absurde
« Ils coupent dans les salaires et dans les retraites déjà coupés ». C'est ainsi qu'un quotidien grec du 27 septembre présente les dernières mesures annoncées par le ministre des Finances, Venizélos, pour tenter d'amadouer la Troïka (Union et Banque européennes et FMI) et les fameux « marchés financiers » : 20 % de réduction des salaires du secteur public, en plus des 15 % à 25 % déjà effectifs selon les branches ; 4 % de réduction des retraites, déjà réduites de 10 %, et une diminution de 15 % à venir des retraites complémentaires. Le seuil de non-imposition sur le revenu, qui était déjà passé de 12 000 euros par an à 8 000 euros en juin dernier, devrait tomber à 5 000 euros. Tout cela s'ajoute aux annonces toutes récentes, en particulier sur l'emploi, avec la mise « en réserve », avec 60 % du salaire, de 30 000 salariés du public, première étape vers le licenciement. Une telle avalanche de mesures annoncées, votées ou pas encore, semble surréaliste et inapplicable vu le niveau de vie actuel : à la fin de 2011, le pouvoir d'achat du salaire moyen, selon des statistiques syndicales, aura régressé de dix ans, à son niveau de 2001, et le chômage devrait atteindre 22 % à 23 % en 2012.
Les syndicats du public et du privé n'ont annoncé une grève générale que pour le 19 octobre, mais ces nouvelles mesures ont déclenché des mouvements de grève immédiats, en particulier dans les transports. Les travailleurs ne peuvent pas et ne veulent pas payer pour les banquiers, pour leurs patrons qui, en Grèce comme ailleurs, possèdent de gros capitaux, souvent hors du pays, et surtout hors de tout contrôle.