Élections sénatoriales : Un changement qui ne changera rien28/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2252.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Élections sénatoriales : Un changement qui ne changera rien

Faut-il qu'elle soit détestée, cette droite, pour avoir réussi à perdre des élections réputées imperdables pour elle ! Le mode de scrutin des sénatoriales est en effet taillé sur mesure pour lui faire la part belle, en donnant une part prépondérante aux grands électeurs du monde rural.

La gauche a donc remporté la majorité absolue au Sénat pour la première fois depuis 1958. Mais qui peut croire que le passage à gauche de cette archaïque assemblée va changer quoi que ce soit au sort du monde du travail ? Pas même le PS, dont le chef de file au Sénat, Jean-Pierre Bel, a déjà indiqué que son parti « ne ferait pas d'obstruction » sur les principaux textes qui vont être présentés dans les semaines qui viennent, la loi de financement de la Sécurité sociale et le budget 2012.

Le Sénat ne sert à rien -- à part assurer une retraite dorée à de vieux politiciens -- puisqu'en cas de litige avec l'Assemblée nationale, c'est elle qui a le dernier mot. Et derrière les majorités qui siègent au Parlement, ce sont, de toute façon, les grands capitalistes qui dictent leurs décisions. Le Sénat, même passé à gauche, n'interdira pas les licenciements, n'empêchera pas la baisse du pouvoir d'achat, ne rétablira pas les postes supprimés dans la Fonction publique.

Les dirigeants de la gauche ont beau parler de « victoire historique », le Sénat continue à ronronner pendant que les possédants et leur État écrasent les conditions d'existence du monde du travail. Du moins, jusqu'à ce qu'une explosion de colère fasse passer au second plan le mécanisme institutionnel.

Communiqué de Nathalie Arthaud, le 21 septembre 2011

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