L'hôpital Georges-Clemenceau, spécialisé en gériatrie, compte plus de sept cents membres du personnel soignant. Situé en pleine campagne, au milieu d'un parc, il est doté de chambres aménagées récentes améliorant l'autonomie des patients.

La direction de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), dans le cadre de ses objectifs de suppressions d'emplois et de regroupement entre les hôpitaux Henri-Mondor, Joffre-Dupuytren et Georges-Clemenceau, envisage purement et simplement la fermeture de ce dernier. C'est d'autant plus scandaleux qu'il manque partout des lits, et en particulier pour des patients âgés... et qu'à l'avenir les besoins vont croître étant donné le vieillissement de la population.

Pour la direction de l'AP-HP et le ministère de la Santé, seules comptent les notions de « réduction des coûts » et de « rentabilité financière », là où les objectifs devraient être la meilleure prise en compte des soins accordés aux patients.

Le personnel se mobilise, des actions ont été entreprises vis-à-vis de la direction de l'AP-HP et du public, particulièrement dans les villes et villages autour de l'hôpital. Ainsi à Ballancourt, situé à environ cinq kilomètres, une réunion appelée par le comité de soutien à l'hôpital a regroupé plus de cent trente participants. Le personnel, les syndicats vont aussi solliciter les élus locaux pour leur faire prendre position. Des actions communes ont également eu lieu jeudi 17 mars avec le personnel de Joffre-Dupuytren, lui aussi menacé, cela avant la manifestation du 2 avril, avec les autres hôpitaux de la région parisienne, devant le ministère de la Santé.