Plus de 300 postiers ont manifesté à Rennes mardi 22 mars. Près de cinquante d'entre eux venaient de Vannes et une quarantaine de Saint-Brieuc. Ils étaient en grève contre la réorganisation des centres de tri. En effet cela fait des mois que la direction de La Poste organise ce qu'elle appelle des négociations en vue de la mise en place d'une plate-forme industrielle (PIC) à Rennes et d'une plate-forme de préparation du courrier (PPDC) à Vannes et Saint-Brieuc.

Les personnels de Rennes, Vannes, Saint-Brieuc, ainsi que Brest et Quimper sont concernés par une restructuration qui a pour conséquence de supprimer plusieurs centaines d'emplois.

C'est à Rennes que la mobilisation a commencé le jeudi 24 février, par une journée de grève et un rassemblement.

À voir le comportement de la direction de Haute-Bretagne, qui tente d'imposer la généralisation du travail le week-end, de plus en plus d'agents comprennent que les discussions sur les nouveaux horaires ne pourront être séparées de celles sur les effectifs. Il est de plus en plus clair que, moins nous serons nombreux à travailler, plus les horaires seront contraignants.

Deux revendications sont donc essentielles : le refus de toute baisse d'effectifs et le refus de toute forme de sélection, afin que tous ceux qui le souhaitent puissent travailler demain dans les nouveaux équipements de tri (PIC et PPDC).

L'appel des syndicats à la grève le 22 mars a été très bien suivi. Les grévistes du Centre de tri de Rennes se sont retrouvés en fin de journée à l'entrée de leur centre et ont décidé de continuer la grève le lendemain.