Bolloré a plus que triplé ses bénéfices en 2010. Ils atteignent 317 millions d'euros, ce qui permet d'envisager une forte augmentation des dividendes versés aux actionnaires. Ces bons résultats sont dus notamment « à la poursuite de la croissance des résultats du secteur transport et logistique ». En Afrique, il emploie dans ce secteur, tous modes de transport confondus, 20 000 salariés répartis dans 41 pays. Bolloré se félicite également d'être le leader de la manutention portuaire sur le continent, participant selon ses propres dires « au processus de privatisation des ports ». On le retrouve ainsi à Abidjan en Côte d'Ivoire, à Douala au Cameroun, au Ghana, au Nigeria, au Gabon, au Congo et au Bénin.

Un autre secteur que Bolloré désigne comme particulièrement rentable est celui des plantations de palmiers à huile et d'hévéas : 8 500 hectares au Cameroun et 140 000 hectares répartis entre plusieurs pays d'Afrique et d'Asie, à travers le groupe Socfinal, une société financière dont le siège est au Luxembourg et dont Bolloré est le principal actionnaire.

L'empire colonial n'existe plus, mais il subsiste l'empire d'une poignée de groupes capitalistes : les Bolloré, Bouygues, Total, etc., qui pillent allègrement le continent africain.