Port de Marseille-Fos : Levée des appels à la grève23/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2221.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Port de Marseille-Fos : Levée des appels à la grève

Vendredi 18 février, la CGT annonçait un accord sur les retraites des dockers et des portiqueurs avec les entreprises de manutention regroupées dans l'UNIM et l'Union des Ports de France. La CGT annonçait la suppression des actions prévues, y compris de son préavis de grève illimité. Cet accord devrait être signé mercredi 23 février.

En octobre dernier les travailleurs du Port, inquiets de la mise en place de la réforme portuaire qui les faisait passer d'un statut public à un statut de droit privé, s'étaient mis en grève, et demandaient des garanties, en particulier sur l'âge de leur départ à la retraite. Ils demandaient, compte tenu de la dureté de leur travail, à pouvoir partir quatre à cinq ans plus tôt que l'âge de départ légal. J.L. Borloo, alors ministre, leur avait donné des garanties sur ce point. C'est l'État qui aurait payé les années intermédiaires.

Si rien n'avait été signé, les dirigeants syndicaux, confiants dans ses assurances, avaient arrêté la grève. Mais la nouvelle loi sur les retraites ayant été votée, le nouveau gouvernement a refusé que l'âge de départ à la retraite des agents portuaires soit avancé de quatre à cinq ans comme l'avait promis Borloo, pour épargner à l'État cette dépense.

C'est ce dédit qui a provoqué l'appel à des grèves successives par la CGT depuis janvier 2011. Là-dessus, la Cour des comptes a lancé l'anathème sur les grèves du Port, largement secondée par certains journaux et des radios.

Finalement, mercredi 23 février un accord doit être signé. Les travailleurs pourront faire valoir leur droit à la retraite à 60 ans et non à 62 ans comme l'ensemble des salariés, alors que les grévistes demandaient à pouvoir partir à 58 ans du fait de la dureté de leur travail. La seule concession obtenue sur la question de la pénibilité des métiers devrait être discutée dans un autre cadre. Une convention collective de branche devrait regrouper les agents portuaires (grutiers, portiqueurs) dépendant désormais du secteur privé et les dockers qui travaillent déjà sous ce statut.

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