Hôpital Saint-Louis - Paris : 14 jours de grève du bio-nettoyage23/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2221.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Hôpital Saint-Louis - Paris : 14 jours de grève du bio-nettoyage

À l'hôpital Saint-Louis (AP-HP) de Paris, l'équipe de nettoyage de la société Challancin s'est mise en grève le 8 février, pour les salaires et les conditions de travail.

La grève a été menée par une intersyndicale CGT-CFDT, et de nombreux militants syndicaux d'autres entreprises de nettoyage ont été présents au piquet de grève dans le hall de l'hôpital. Une centaine sont venus se rassembler à Saint-Louis pour soutenir la grève lundi 14 février.

Recours aux CDD, aux stagiaires censés être en formation, une équipe d'encadrement réduite au minimum, une charge de travail impossible à réaliser dans le temps imparti, des contrats à temps partiel qui obligent à cumuler deux ou trois emplois pour joindre les deux bouts : tous les moyens sont utilisés pour surexploiter l'équipe de bio-nettoyage.

Depuis le début de la grève, reconductible chaque jour, un service minimum a été assuré par les grévistes. La direction de l'hôpital les pressait d'assurer ce minimum. Les syndicats de l'hôpital se déclaraient solidaires de la grève et ont participé à certaines « négociations » avec la direction de l'hôpital et Challancin, mais ils n'ont pris aucune initiative pour s' adresser au personnel de l'hôpital et lui demander d'être solidaire des grévistes.

Si Challancin est un patron prêt à tout pour faire son profit, la direction de l'hôpital est le premier profiteur. D'abord parce que, en externalisant une partie du travail dans l'hôpital, elle divise le personnel en multiples catégories, aux employeurs différents, et ensuite parce qu'elle emploie ainsi une main-d'oeuvre sous-payée et surexploitée.

Il a fallu 14 jours de grève pour que la direction accepte d'augmenter la prime de fin d'année de 50 euros cette année et de verser l'équivalent d'un treizième mois en 2012, d'augmenter la majoration des dimanches et fériés de 62 à 80 %, le paiement du service minimum à 60 %, plus des heures de remise en état. Les grévistes ont décidé la reprise du travail sur ces concessions très partielles... mais tous les problèmes restent posés.

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