Mardi 8 février, le trust sidérurgique ArcelorMittal annonçait avoir réalisé un bénéfice net pour 2010 de 2,15 milliards d'euros. Les spéculateurs de la Bourse en ont été si satisfaits que l'action a progressé de 2,80 % durant la séance.

Dans le même temps, ArcelorMittal a passé un accord avec Nunavet Iron pour acheter ensemble la société canadienne Baffinland qui extrait du minerai de fer. Les actions Baffinland qui valaient 0,60 dollar canadien en janvier 2010 seront achetées à un prix plus que doublé : 1,50 dollar !

Pour ces opérations spéculatives, ArcelorMittal a de l'argent. Mais pour ce qui est des salaires, ce n'est pas du tout la même chose. Lors des dernières négociations, ArcelorMittal a commencé par 0,4 % au premier mars et 0,4 % en décembre, 1,5 % d'augmentations individuelles et une prime de 250 euros en cas de signature par les organisations syndicales. Encore moins qu'en 2009 ! Suite à des débrayages, en particulier à Fos-sur-Mer et Dunkerque, la direction est finalement passée à 1,1 % en mai, 1,6 % d'augmentations individuelles et 400 euros de prime.

On n'aurait même pas eu ce petit plus sans les débrayages. Mais pour revaloriser les salaires des 300 euros indispensables, il faudra une lutte d'une autre ampleur.