Les spéculateurs à l'affût : Après la Grèce, la livre britannique ?03/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2170.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Les spéculateurs à l'affût : Après la Grèce, la livre britannique ?

Les spéculateurs, autrement dit les banques et plus généralement les groupes financiers, sont à l'affût. Après la dette grecque, ils s'en prennent à la monnaie de la Grande-Bretagne, la livre. En effet celle-ci a perdu 5,5 % de sa valeur.

La spéculation peut s'exercer sur toutes les valeurs variables, monnaies, matières premières, actions, etc., en jouant sur les variations. Les spéculateurs jouent à la hausse en achetant des valeurs dont ils prévoient la hausse, et à la baisse en vendant celles dont ils prévoient la baisse. Et pour ce faire, ils utilisent toutes les ficelles et les calculs complexes mis au point par des mathématiciens, qui sont embauchés par les banques pour mettre sur pied de nouveaux produits financiers destinés à relancer de nouvelles opportunités spéculatives. Même une variation minime peut donner de gros bénéfices, vu les sommes énormes qu'elles peuvent engager à chaque fois.

La spéculation provoque à son tour des variations, car la vente d'une valeur est prise comme le signe que cette valeur n'est pas sûre, alors que son achat est une preuve de confiance. La spéculation s'alimente donc elle-même, multipliant à l'infini des variations parfois infimes au départ.

Les banques et, en général, les centaines de spéculateurs ne peuvent ignorer que leurs manoeuvres peuvent avoir des conséquences catastrophiques : effondrement d'une monnaie, faillite d'une entreprise, banqueroute d'un État. Mais ils s'en moquent, car ils espèrent que leur jeu leur rapportera gros. « Après nous, le déluge ! » est leur devise à tous, comme c'était celle de la noblesse parasitaire de 1789.

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