«La journée sans immigrés» : Solidarité entre les travailleurs de tous pays03/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2170.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

«La journée sans immigrés» : Solidarité entre les travailleurs de tous pays

Lundi 1er mars a eu lieu la « journée sans immigrés », à l'initiative en France du collectif « 24 heures sans nous », mot d'ordre lancé parallèlement dans d'autres pays européens et en particulier en Italie, où il a eu un certain écho après l'affaire de Rosarno en Calabre, d'où ces travailleurs immigrés avaient été chassés violemment. Le but était de prouver que, si les immigrés cessaient de travailler et de consommer, cela créerait un vide dans la vie économique et sociale du pays.

Le geste était essentiellement symbolique et sa portée fut limitée, de nombreux salariés immigrés ne pouvant s'absenter une journée de leur travail sans risquer une sanction, voire même un licenciement pour abandon de poste, lorsqu'il n'y a pas d'appel à la grève lancé par des syndicats. Mais il a eu au moins le mérite de rappeler que « les immigrés forment l'essentiel de la France qui se lève tôt, et sont indispensables à l'économie du pays », comme l'a dit un des fondateurs du collectif. Avec cinq millions de personnes, ils forment 8 % de la population, mais 11,3 % de la population active occupée, selon des statistiques de l'OCDE. La proportion d'immigrés est particulièrement forte dans l'hôtellerie, où ils représentent un travailleur sur cinq, les services à la personne ou aux entreprises, comme le nettoyage et le gardiennage des locaux, ainsi que dans des secteurs industriels tels que l'automobile ou l'informatique.

À l'heure où des membres du gouvernement et d'autres politiciens font leur fonds de commerce du racisme et de la xénophobie, il n'est pas inutile de rappeler la place des travailleurs immigrés dans la production des richesses du pays, aux côtés des autres travailleurs, qui ne sont français que parce que leurs ancêtres sont venus dans ce pays quelques décennies ou quelques siècles auparavant.

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