Journée du 23 mars : Non à la paupérisation des retraités !03/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2170.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Journée du 23 mars : Non à la paupérisation des retraités !

Le 23 mars, les syndicats appellent les travailleurs à une journée de grève et de manifestations pour les salaires et les retraites. Et le problème est brûlant, au moment où des membres du gouvernement trouvent encore trop favorables les conditions de départ en retraite des travailleurs.

Ils ont le culot de dénoncer les seniors, qui partiraient en pleine forme avec des revenus en moyenne presque égaux à ceux des actifs, prétendent-ils, omettant de préciser que ce ne sont pas les pensions de retraite qui ont progressé, mais les salaires qui ont régressé.

En réalité, en France, la moitié des 14 millions de retraités ont des revenus inférieurs au smic, 4 millions d'entre eux perçoivent même moins de 900 euros par mois.

600 000 retraités de plus de 65 ans ne reçoivent que le minimum vieillesse, qui le 1er avril, lors de la négociation sur l'augmentation des pensions, doit être revalorisé de 4,7 % et passer à 708 euros par mois pour une personne seule n'ayant pas d'autres ressources. C'est en tout cas ce qu'a promis Eric Woerth, ministre du Budget. Quelle générosité ! Des milliards pour les banquiers, des clopinettes pour les personnes âgées.

Le 24 février, à l'appel des syndicats, des retraités ont manifesté pour la revalorisation des pensions. Après une vie de travail ou à élever des enfants, des millions de travailleurs se retrouvent dans la misère. Comment vivre avec de tels revenus ? Tous les retraités ne sont pas propriétaires de leur logement et les loyers et les charges (eau, gaz, électricité, téléphone) ne baissent pas quand on part en retraite. Tous les prix augmentent, mais pas les pensions. Les soins, les assurances sont de plus en plus chers en particulier pour les retraités, beaucoup ne peuvent pas payer 80 ou 100 euros par mois d'assurance complémentaire.

Pour se nourrir, il faut compter chaque euro. À l'occasion de la journée du 24 février, des reportages ont montré l'afflux de personnes âgées dans les magasins alimentaires des associations caritatives ou aux Restaurants du coeur, ou même venant à la fin des marchés pour y ramasser les fruits et légumes jetés. Les gouvernements successifs sont responsables de cette pauvreté et Sarkozy veut encore l'étendre. En programmant 41 ans de cotisations, d'ici à 2012, pour toucher une retraite à taux plein, il programme la baisse générale des pensions. En effet, les périodes de chômage non indemnisées et les allocations de substitution n'ouvrant pas de droit à la retraite se multipliant, les salariés partiront en retraite, volontairement ou contraints, avant d'avoir cotisé le nombre d'années requis et leur pension sera amputée. Avec les mesures qu'il a déjà prises et celles qu'il prévoit, le gouvernement Sarkozy programme la paupérisation de la majorité des retraités.

Il faut non seulement s'opposer à ces mesures antisociales, mais il faut surtout se mobiliser pour revenir au droit de prendre sa retraite à 60 ans à taux plein pour 37,5 années de cotisation et que toutes les années de travail, de chômage ou de stage soient prises en compte. Car de l'argent pour les retraites, il y en a, dans les coffres du patronat !

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