Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : Les expulsés obtiennent un hébergement provisoire03/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2170.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : Les expulsés obtiennent un hébergement provisoire

Le 10 février, à 6 heures du matin, les habitants du 92 rue Victor-Hugo à Bagnolet ont été expulsés de chez eux par la police, en plein froid, avec l'accord de la mairie PCF de la ville.

Depuis, la lutte s'est organisée avec le soutien du DAL et de différentes associations. Les élus Lutte Ouvrière de la ville ont dès le début proclamé très clairement leur solidarité avec les expulsés. Ils ont participé à la création du comité de soutien et à toutes les actions en faveur de leur relogement. Faire partie de la majorité municipale ne les a pas empêchés de dénoncer fermement l'attitude de la mairie, bien au contraire. Les expulsés ont apprécié le fait que des élus de la majorité municipale choisissent leur camp et appuient leur lutte.

Au conseil municipal du 25 février, les élus LO ont été les seuls à proposer une motion de soutien à la lutte des expulsés, condamnant l'attitude de la mairie et exigeant le relogement des expulsés. Les élus PCF ont voté contre, comme ceux de la droite. Les élus du PG et des élus associatifs se sont abstenus. Seuls le PS et les Verts, dans l'opposition municipale, ont soutenu cette motion.

Après quinze jours de lutte, la préfecture a dû céder un hébergement pour les expulsés, dans un hôtel de Saint-Denis, pour une durée limitée. Tout n'est pas réglé, loin s'en faut. Il reste à obtenir le relogement décent de ces travailleurs, dont certains, sans papiers, ont vu leur situation s'aggraver avec cette expulsion.

Jean-Pierre Mercier

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