Sofamo-Biotherm - Monaco : L'Oréal veut fermer sa filiale Économies aux dépens des salariés01/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2096.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sofamo-Biotherm - Monaco : L'Oréal veut fermer sa filiale Économies aux dépens des salariés

L'Oréal a annoncé le 17 septembre la fermeture, d'ici à 2011, de sa filiale Sofamo-Biotherm située à Monaco, où travaillent 200 salariés. Le choc a été dur pour eux, car la direction avait dit quelques mois plus tôt que le site serait maintenu tel quel au moins jusqu'à cette année-là. Les travailleurs ont cessé le travail immédiatement après la réunion d'information.

Pour justifier cette fermeture, la direction dit que maintenir une usine en ville est trop dangereux pour la population... Or l'usine de Monaco fonctionne depuis 1952 et a été rachetée par L'Oréal en 1970. En fait, elle ferme pour des raisons d'économies.

Avant même que les délégués du personnel de l'usine aient pu discuter des propositions de la direction et exprimer ce que les salariés veulent, la direction avait mis en place une cellule de reclassement et d'accompagnement « psychologique ». Elle veut aller vite et ne pas laisser le temps aux travailleurs de réfléchir à une autre solution de reclassement que les deux sites annoncés, l'usine Sicos située à Caudry, dans le nord de la France, et le Centre de recherche et développement de Chevilly-Larue en région parisienne.

La moyenne d'âge dans l'entreprise est de 40 ans et, comme dans beaucoup d'entreprises de Monaco, une grande partie des travailleurs habitent en Italie, d'où ils viennent chaque jour. Quant aux salariés qui habitent en France, la plupart ne veulent pas suivre, pour des raisons familiales. Tous s'interrogent sur leur avenir, car refuser ces mutations pourrait les conduire au chômage, dans une région déjà durement touchée. Alors, même si une partie des salariés ne voient pas comment s'opposer à la fermeture de l'usine, ils veulent garder un emploi dans la région, avec un salaire au moins égal à celui qu'ils ont actuellement. L'Oréal, avec les 2,8 milliards de profits réalisés fin 2007, a les moyens de le garantir.

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