Michelin - Clermont-Ferrand : Stop à la flexibilité !01/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2096.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Michelin - Clermont-Ferrand : Stop à la flexibilité !

Dès le début de l'été, dans plusieurs usines, sous prétexte de diminuer les stocks, Michelin imposait des congés et renvoyait des intérimaires. En septembre, il a annoncé la poursuite de la baisse d'activité pour la plupart des productions et la fermeture de secteurs certains jours.

L'usine de Tours serait l'une des plus touchées, avec le passage de 3 à 2 équipes à l'atelier Z et des baisses en pneus poids lourds. Mais les usines de La Combaude à Clermont-Ferrand, de la Roche-sur-Yon, de Cholet, de Montceau... et beaucoup d'usines en Europe sont touchées.

Comme beaucoup d'entre nous n'ont plus de congés à programmer, Michelin veut faire comme d'autres patrons avant lui : imposer un « compte temps négatif » ! Les jours qui n'auront pas été faits en fin d'année seront dus pour l'an prochain, ou plus tard, selon son bon vouloir. Il sera beaucoup plus difficile de refuser les heures supplémentaires ou de refuser de venir travailler les samedis. Pour cela, il veut modifier l'accord RTT. Cette « baisse d'activité » est une occasion pour lui d'aggraver la flexibilité en passant de l'annualisation des horaires... à la flexibilité à durée illimitée.

S'il y a un peu moins de travail, Michelin pourrait baisser un peu les cadences et cesser ses pressions... nous laisser souffler un peu. Il pourrait aussi payer les journées où il va nous imposer de rester chez nous. Mais non, bien sûr, quand tout va bien ce sont les actionnaires qui en profitent... et quand cela risque d'aller un peu moins bien c'est aux salariés d'en supporter les conséquences.

Au 1er semestre 2008, Michelin a fait un bénéfice de 430 millions. Malgré la hausse du coût des matières premières, ses profits sont quasiment égaux à ceux du 1er semestre 2007. Si ces bénéfices réalisés par notre travail étaient partagés entre l'ensemble des salariés du groupe, cela nous ferait près de 600 euros par mois chacun ! Largement de quoi augmenter nos salaires de 350 euros net par mois comme le revendiquent nos camarades de l'usine de Bourges au cours d'assemblées générales et de débrayages depuis le mois de juin.

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