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Leur société
L'unité nationale... pour assister le capital
« Les temps sont difficiles et plus que jamais, le président de la République et moi-même, nous avons besoin de vous », a déclaré le Premier ministre, François Fillon, le 26 septembre devant des adhérents de l'UMP réunis dans un grand hôtel au bord du lac d'Enghien. « Il y a des moments où l'unité nationale s'impose », a-t-il ajouté.
Ses propos viennent en écho à l'union sacrée proclamée aux États-Unis par le président, Bush. À sa demande, Mc Cain et Obama, les deux concurrents à l'élection présidentielle s'étaient rendus à la Maison Blanche le 25 septembre et avaient publié un communiqué commun pour exhorter les parlementaires républicains et démocrates à « dépasser les rivalités politiques » afin d'éviter « une catastrophe économique ». Les parlementaires des deux partis craignent pour leur siège, tant il est choquant que la majeure partie de la population, y compris ceux qui sont en train de perdre leur logement, payent des centaines de milliards de dollars comme Bush le propose pour renflouer les banques.
Des deux côtés de l'Atlantique, le fait que les capitalistes soient des assistés, vivant aux crochets de l'État, ne peut plus être caché. Les gouvernants qui brandissent le thème de l'unité nationale voudraient faire accepter ce gigantesque transfert de la population vers une petite minorité de riches. Ils montrent aussi qu'ils craignent que le monde du travail défende ses propres intérêts face à un système qui coule leur budget, les place sous la menace du chômage et réduit les services publics.