Énième plan de financement de la Sécurité sociale : Les malades paieront, ou bien se soigneront moins01/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2096.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Énième plan de financement de la Sécurité sociale : Les malades paieront, ou bien se soigneront moins

« Aucun effort n'est demandé au patient, et c'est normal dans le contexte que nous connaissons, qui est difficile », a affirmé Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, en présentant mardi 30 septembre le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale pour l'année 2009. Mais c'est un mensonge !

D'abord parce que les mesures les plus pénalisantes pour les assurés sociaux ont déjà été prises et mises en oeuvre en cours d'année, avec en particulier l'instauration des franchises médicales.

Ensuite, les mesures qui viennent d'être confirmées ou annoncées toucheront aussi plus ou moins directement les assurés, les salariés et les retraités, et se traduiront pour eux sur le plan financier.

Comme toujours, au nom de la réduction du déficit de la Sécurité sociale, le gouvernement entend réaliser des économies supplémentaires sur l'assurance-maladie, 2,2 milliards d'euros pour 2009. Les transports sanitaires seront moins ou plus du tout remboursés, les prescriptions des médecins de ville seront encore plus encadrées, la prescription des médicaments onéreux dans les hôpitaux sera limitée, les consultations hors du parcours de soins seront moins remboursées, une nouvelle série de médicaments seront moins ou plus du tout remboursés, etc.

D'autres mesures concernant de nouvelles « recettes » toucheront, elles aussi, au portefeuille des salariés. Ainsi, le gouvernement instaure une taxe de 2 % sur les sommes versées au titre de l'intéressement et de la participation, ponction qui rapportera 400 millions d'euros.

À cela s'ajoute une série de combines financières : la dette de la Sécurité sociale sera transférée sur la caisse du CRDS (remboursement de la dette sociale), 300 millions seront prélevés sur la branche accidents du travail.

Le nombre de malades qui reculent leur visite chez le médecin à cause de la cherté des soins ne cesse n'augmenter. Ce énième plan gouvernemental contribuera à amplifier encore cette dégringolade sociale.

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