Côtes-d'Armor : Comment la SNCF abandonne les petites lignes01/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2096.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Côtes-d'Armor : Comment la SNCF abandonne les petites lignes

La SNCF semble se fier au bon état de son matériel. C'est tous les jours que les cheminots vivent le manque d'entretien des voies et du matériel, avec tout ce que cela implique de dégradation de la sécurité comme des conditions de travail. À cet égard, l'exemple d'un tronçon de ligne à voie unique entre Lamballe et Dinan, aux environs de Plancoët, est significatif.

Faute de volonté des pouvoirs publics, de RFF et de la SNCF d'investir sur une telle voie, il s'y trouve encore un passage à niveau sans barrière, signalé seulement par un stop. Le 26 septembre, un train de voyageurs y a percuté un tracteur, heureusement sans qu'il y ait de victime. Le conducteur du tracteur avait bien respecté le stop mais, parce que les travaux de défrichement aux abords de la voie ne sont pas faits, la végétation ne lui a pas permis de voir le train arriver avant de s'engager.

Cette même absence de débroussaillage engendre, dans les périodes estivales sèches, des incendies de talus, et donc perturbe le trafic. Avec l'automne, dans ce secteur plutôt boisé, c'est un dépôt abondant de feuilles mortes sur la voie qui pose des problèmes d'adhérence. L'entretien des abords, et le passage d'un premier train pour sabler les rails, permettait jadis d'y remédier. Mais maintenant que ces travaux font défaut, la ligne devient parfois une vraie patinoire : un conducteur d'un train de voyageurs sur ce tronçon en légère montée s'est déjà vu mettre deux heures pour faire huit kilomètres.

De quoi décourager les usagers d'utiliser un tel transport !

Partager