Les chiffres du chômage ont augmenté avec l'enregistrement de 41 300 nouveaux inscrits à l'ANPE durant le mois d'août.

Le secrétaire d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez, tout en reconnaissant que la hausse était sévère, a relativisé ce chiffre en disant qu'il fallait être lucide, la situation internationale étant très dure, elle aura nécessairement un impact sur la situation de l'emploi et du chômage.

La ministre de l'Économie, Christine Lagarde a confirmé, en disant : « On est en face d'une baisse de la croissance, d'une grosse baisse de l'intérim et donc, tous les intérimaires sortis de leur mission sont allés s'inscrire ». À propos du taux de chômage, elle a ajouté qu'il fallait « être, soit Madame Irma, soit un charlatan » pour faire des prévisions précises.

Voilà un ton qui tranche singulièrement avec les propos béatement optimistes que la même Lagarde tenait encore il y a peu sur le chômage, dont elle disait qu'il pouvait baisser à 5 % en 2012.

Maintenant que les répercussions de la crise financière sont bien là, le gouvernement, par la voix de ses représentants, se dépêche de la rendre responsable de tout, comme si l'État avait attendu la crise pour supprimer des emplois dans le secteur public, dans l'Éducation nationale, dans les hôpitaux ou encore à La Poste. Et comme si, de leur côté, les capitalistes avaient attendu la crise pour jeter à la rue des milliers de travailleurs.

Tous ces gens-là se servent de la situation pour évoquer une sorte de fatalité qui les dépasse. Mais ce sont bien eux tous, les capitalistes, les financiers et le gouvernement qui les protège, les responsables de cette crise qu'ils voudraient, de surcroît, faire payer aux travailleurs