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Dans les entreprises
Automobile : Non aux suppressions d'emplois !
Le 25 septembre, des débrayages et des manifestations ont fait connaître en Normandie l'inquiétude, le mécontentement voire la colère de nombreux salariés des usines Renault et d'entreprises sous-traitantes de l'automobile, devant les annonces de suppressions d'emplois dans le groupe dirigé par Carlos Ghosn.
Après l'annonce fin juillet de 4 000 suppressions d'emplois, dont 1 000 à l'usine de Sandouville en Seine-Maritime, Renault force la dose : le groupe a l'intention de supprimer 2 000 emplois supplémentaires dans ses filiales européennes, dont 900 en France. À travers ce nouveau plan, Renault s'attaquerait, outre ses filiales commerciales et financières, aux usines MCA à Maubeuge, Sovab à Batilly, STA à Ruitz, Française de Mécanique à Douvrin et ACI à Villeurbanne.
Dans le groupe PSA, plus de 1 000 emplois seraient supprimés à Rennes, Mulhouse, Metz, Aulnay-sous-Bois et Asnières tandis que 1 000 travailleurs intérimaires verraient la fin de leur contrat à Rennes et 700 à Poissy.
Récemment, comme la direction de Renault Flins qui a annoncé deux fois deux semaines chômées, celle de Renault Sandouville a également donné le ton en programmant deux semaines de chômage pour les travailleurs des secteurs Laguna et Espace, ainsi peut-être que deux autres semaines en novembre ; elle voudrait en réalité imposer une semaine chômée sur deux jusqu'à la fin de l'année, avec les pertes sèches de 300 ou 400 euros par mois que cela signifiera sur les salaires. De même, à l'usine Peugeot de Sochaux, 6 000 salariés viennent d'apprendre qu'ils seront mis au chômage technique durant treize jours.
Une réaction est venue des travailleurs de Tôlerie de l'usine Renault de Sandouville, dont la grève après leur coup de colère du 23 septembre s'est propagée à d'autres ateliers, jusqu'au week-end des 27-28 septembre. Les grévistes ont donné le ton, à un millier, à la manifestation du 25 septembre, au Havre, où plusieurs centaines d'autres travailleurs étaient présents, salariés d'entreprises sous-traitantes autres de la région havraise, mais aussi des militants syndicaux venus des usines de Flins, du Mans et de Douai. Notre camarade Arlette Laguiller était présente également, venue soutenir les travailleurs.
Le même jour, toujours en Seine-Maritime, à Elbeuf, des débrayages et un rassemblement ont réuni des travailleurs de la sous-traitance automobile, en particulier d'EMT et Aerazur. Quelques centaines de salariés de l'usine Renault de Cléon ont débrayé, rejoints, dans un rassemblement suivi d'un grand barbecue, par des salariés de la fonderie Renault, et même de Carrefour et de Leroy-Merlin.