Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) : Réorganisation ou attaque contre le service public ?01/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2096.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) : Réorganisation ou attaque contre le service public ?

Jeudi 2 octobre, le personnel des hôpitaux de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) est appelé à manifester contre le plan de restructuration voulu par le gouvernement.

Après avoir regroupé des services de plusieurs hôpitaux sur un seul en créant des pôles (l'Hématologie de l'Hôtel-Dieu, par exemple, étant regroupée avec l'Hématologie de Saint-Antoine), le plan veut réunir plusieurs hôpitaux pour créer treize « Territoires de santé », à la place des 38 hôpitaux actuels de l'AP-HP. Le but est évidemment de supprimer du personnel.

Ainsi les groupes hospitaliers de l'est de Paris (Tenon, Saint-Antoine et Rothschild) ne feront plus qu'un, avec une direction à Tenon. Pour le personnel, tant médical que paramédical, technique ou administratif, il faudra travailler sur les trois « hôpitaux » ; et tant pis si les conditions de travail se dégradent encore un peu plus, tant pis si les usagers paient cette politique par de plus grandes difficultés dans l'accès aux soins : dans quel lieu devront-ils aller pour se faire soigner ?

Cette attaque contre l'hôpital public n'est qu'une partie de la remise en cause des services publics en général (La Poste, EDF, etc.). Et gageons qu'après avoir prétexté le trou de la Sécu, et le déficit du secteur santé, on va mettre en cause... la crise !

Le personnel, inquiet de cette situation, s'est réuni le 16 septembre à la Bourse du travail à Paris. 400 personnes se sont retrouvées et ont proposé un appel à la grève pour le 2 octobre. L'ensemble des organisations syndicales s'y sont ralliées. Depuis, des assemblées générales ont lieu dans les différents hôpitaux, avec une participation variable selon les établissements. Des salariés hospitaliers, syndiqués ou pas, y ont exprimé un certain ras-le-bol de la situation et la nécessité de réagir. La journée du 2 octobre est donc la bienvenue.

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