Pouvoir d'achat : Les mesures phares de Sarkozy font plouf.02/07/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/07/une2083.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pouvoir d'achat : Les mesures phares de Sarkozy font plouf.

Dans les mesures mises en avant par Sarkozy, et censées augmenter le pouvoir d'achat des salariés, figurait la possibilité de débloquer, jusqu'à un montant de 10 000 euros, la prime de participation placée sur un plan d'épargne entreprise (PEE), sans attendre les cinq années requises jusqu'alors. Une enquête menée par l'Urssaf pour les mois de mai et juin montre que ce dispositif n'a pas rencontré un franc succès parmi les salariés.

Le gouvernement escomptait que 10 milliards d'euros seraient mis en circulation par le déblocage de cette prime. Or, les retraits n'ont atteint que la moitié, et seules 43 000 entreprises, soit un tiers de celles qui versent une prime de participation, ont enregistré au moins une demande. La majorité des sommes retirées varie entre 1 000 et 2 000 euros, et ces retraits seraient plus liés à une urgence, telle que payer des loyers en retard ou renflouer un compte courant déficitaire, qu'à effectuer des dépenses susceptibles de " relancer la croissance ", comme le prédisait le gouvernement.

Nombre de salariés qui possèdent un PEE s'en servent comme d'un livret de caisse d'épargne, un peu plus avantageux car, même si l'argent est bloqué pendant cinq ans, il rapporte en définitive un peu plus. Et comme pour le livret d'épargne, l'argent placé sur ce plan l'est en prévision de l'avenir, pour parer à des coups durs ou pour aider ses enfants. Il n'est donc pas surprenant que le dispositif mis en place par Sarkozy (et qui se terminait fin juin) ait fait long feu.

Ce déblocage de la prime de participation était une des mesures phares de Sarkozy pour augmenter le pouvoir d'achat des salariés, au même titre que le rachat des jours de RTT ou la possibilité d'effectuer des heures supplémentaires. Et dans tous les cas le résultat a été bien en deçà des objectifs qu'il disait vouloir atteindre.

Les salariés n'ont en effet rien à attendre des remèdes miracles du bonimenteur Sarkozy. Seule une hausse substantielle des salaires et leur indexation sur le coût de la vie pourront leur permettre d'augmenter vraiment leur pouvoir d'achat.

Partager