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- Lutte ouvrière n°2067
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Hôpital de Châteauroux (Indre) : Mauvaises conditions de travail, ras le bol !
Samedi 1er mars, à l'appel du syndicat FO, des agents de l'hôpital de Châteauroux se sont rassemblés sur le marché pour protester contre la dégradation des conditions de travail.
Dans cet hôpital où travaillent 1 100 agents, il y a environ 60 précaires en contrat d'aide à l'emploi ou contrats avenir. Ils sont surtout dans les services de soins comme agents des services hospitaliers, voire effectuent du travail d'aide-soignant avec le glissement des tâches, mais bien sûr sans le salaire et sans formation.
Le manque d'infirmiers est très aigu au bloc opératoire, aux soins intensifs de cardiologie, en réanimation, en médecine.
Les repos, les horaires sont changés du jour au lendemain, avec tout ce que cela implique de fatigue, de dégradation des conditions de vie. Il y a des heures supplémentaires accumulées, mais surtout des congés annuels, des fériés, des RTT non pris, particulièrement pour les infirmiers et les conducteurs ambulanciers.
La quasi-totalité des congés pour enfant malade sont refusés par la direction. En 2006, à peine vingt jours ont été accordés alors que 900 agents peuvent y prétendre. Le directeur s'était engagé là-dessus, mais rien ne bouge.
L'inquiétude est grande quant à l'ouverture de onze lits de soins de suite pour les personnes âgées dans l'enceinte des " grands chênes " car il faudrait au minimum dix postes d'aides-soignants et trois d'infirmiers. Manque de personnel, mais aussi manque de lits : des patients passent parfois la nuit sur des brancards aux urgences, des personnes âgées peuvent être hospitalisées en maternité !
Des agents de l'hôpital psychiatrique de Gireugne, actuellement géré par la Sécurité sociale, expliquent leur inquiétude : cet établissement devrait intégrer administrativement l'hôpital de Châteauroux, donc il y aura un changement de statut du personnel. Chacun se demande ce que peut bien préparer cette restructuration : diminution des lits, des postes ? Alors que déjà les horaires sont bouleversés et qu'il faut faire souvent trois horaires différents dans la même semaine (matin - soir - nuit). Quand ils expliquent la fatigue accumulée avec de tels roulements, un médecin du travail a le culot de leur répondre : " En usine, ils tiennent le coup " ! Dans cet établissement d'environ 300 agents, l'effectif infirmier a fondu de moitié. Quand les infirmiers sont remplacés, c'est par des aides-soignants ou des ASH.
Dans les autres hôpitaux de proximité du département (Le Blanc, Levroux, Issoudun, La Châtre), le manque de personnel est aussi permanent. C'est partout le même scénario : manque de moyens en personnel, en lits, en matériel. Il va falloir un sacré coup de colère pour imposer des budgets suffisants dans la Santé !