Depuis le 1er janvier, les familles mal logées ou sans logis peuvent déposer en préfecture des demandes de logement dans le cadre de la loi du Droit au logement opposable (Dalo).

Fin janvier, le comité national de suivi de cette loi annonçait que 7 500 dossiers avaient été déposés, mais que seulement 82 avaient reçu un avis favorable. Aujourd'hui, le nombre de dossiers déposés s'élève à 14 000, alors que certaines commissions départementales d'examen ne sont même pas encore en place et que les autres manquent de personnel.

Uniquement à Paris, la préfecture et les Caisses d'allocation familiale ont déjà reçu 4 450 dossiers. Près de 2 500 d'entre eux ont été examinés, mais seulement 114 ont été déclarés éligibles à la loi Dalo. Quant au préfet chargé d'appliquer cette loi, il n'envisage de reloger dans les mois à venir que 32 familles, pour le moment !

600 000 familles, soit 1,7 million de personnes, sont en situation de demandeurs prioritaires. Face à ce drame, le gouvernement, à part l'effet d'annonce de sa loi Dalo, ne fait rien pour les sans-logis et mal- logés. Depuis huit ans qu'elle existe, il ne fait même pas appliquer la loi sur la construction de 20 % de logements sociaux par commune de plus de 3 500 habitants (1 500 en région parisienne).

Louis BASTILLE

Samedi 15 mars, plusieurs associations appellent à des manifestations dans diverses villes de France, contre la reprise des expulsions, pour le droit au logement pour tous.

À Paris, la manifestation partira de la place de la République à 14 h 30.