Burkina Faso : La flambée des prix13/03/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/03/une2067.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Burkina Faso : La flambée des prix

Le mensuel Le Pouvoir aux Travailleurs, publié par nos camarades de l'Union africaine des travailleurs communistes internationalistes, détaille ainsi la flambée des prix au Burkina Faso :

" La population n'en peut plus de subir sans broncher ces augmentations successives des prix du maïs, du riz, de l'huile, du savon, du carburant nécessaire pour les mobylettes, etc., qui atteignent des prix sans rapport avec les maigres revenus de la grande majorité des Burkinabés. Par exemple, un dur labeur à l'usine est payé 1 200 francs CFA la journée. Mais, encore faut-il trouver du travail ! Un coupeur de canne dans une plantation agro-industrielle est payé à la tâche. Après un travail de forçat commencé à l'aube, cet ouvrier percevra peut-être 1 000 francs CFA. (...) La paysanne ira vendre son panier de mangues ou de choux à une distance de 10 ou 15 km pour en tirer peut-être 500 francs.

Le gouvernement dit que le sac de 100 kg de maïs, qui est la nourriture de base, est vendu à un prix fixe de 11 000 F. Non seulement, c'est un mensonge, puisque dans certaines régions le prix est de 15 000, voire 16 000 F. Mais de plus, qui a les moyens d'acheter d'un seul coup tout un sac de maïs ? La population l'achète par " tine ", au fur et à mesure, selon ses moyens. Finalement, le prix du sac revient bien plus cher. Il en va de même pour le riz. Le sac de 50 kg qui était vendu 11 000 F ou 12 000 F est passé au-dessus de 13 000 F. Là aussi, encore faut-il avoir les moyens d'acheter en gros. Le savon qui était à 200 F est passé à 350, voire 400 F. La bouteille d'huile, vendue précédemment 750 F, est passée à 1 100 F et le kilo de lait en poudre de 1 000 à 3 000 F.

Ceux qui sont pauvres et ont le malheur de tomber malades ne peuvent même pas se payer une seule boîte de 12 comprimés de Doliprane (1 600 F) après une journée de dur labeur. Pas même d'ailleurs l'instituteur qui est payé environ 35 000 F par mois !

(...) La réalité au Burkina, c'est que les gens n'en peuvent plus. (...) Les enfants chassent le moindre lézard pour combler leur manque de protéines. Les salariés espèrent l'annonce d'une augmentation sensible de leurs revenus par le gouvernement. Mais ils risquent d'être bien déçus. (...) Il faudrait bien autre chose qu'un simple coup de colère ! "

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