Un incendie d'une cuve de filtration a de nouveau failli entraîner une catastrophe dans la nuit du vendredi 18 janvier au samedi 19 janvier. Heureusement il ne s'est pas étendu aux canalisations de gaz, ni aux huiles utilisées partout.

Ces installations filtrent les fumées de soudure et les particules de métal, notamment le zinc, particulièrement inflammable. Elles devraient être régulièrement entretenues et nettoyées. Mais les réductions de personnel et le travail en trois équipes - plus le travail du week-end en ce moment - entraînent un manque d'entretien flagrant.

En décembre déjà, une autre cuve de filtration identique avait pris feu, l'évacuation de l'entreprise avait été chaotique, la sirène d'évacuation n'avait pas fonctionné et les pompiers de l'usine, aidés par plusieurs salariés, avaient eu bien du mal à éteindre le feu.

Depuis, l'alarme incendie a été améliorée, mais aucun exercice d'évacuation n'a encore été organisé.

Et cette fois-ci, en plus, il s'est avéré que la lance à incendie du secteur était trop courte et que les trois pompiers de l'usine par équipe auraient été bien insuffisants s'ils n'avaient pas été secondés par les salariés du secteur, pompiers volontaires dans le civil.

En fait, malgré la première alerte, c'est au moindre coût que la direction a traité les risques d'incendie... comme les autres risques d'ailleurs. Il existe notamment des cuves permettant d'évacuer l'électricité statique - une des causes possibles du départ d'incendie - coûtant un peu plus cher bien sûr... Mais ce ne sont pas celles-là que l'entreprise a achetées.

Toyota accumule d'énormes bénéfices pour les actionnaires, au détriment de la sécurité du personnel. C'est pour cela qu'à la réunion du CHSCT qui a suivi l'incendie une majorité syndicale s'est dégagée pour transmettre à l'Inspection du travail l'enquête sur cet incendie.

Cela aidera à faire connaître plus largement l'insécurité qui règne dans l'entreprise, mais il faudra une mobilisation du personnel pour imposer des mesures de sécurité plus efficaces.