Dans son programme pour l'élection présidentielle, le candidat Sakozy déclarait : " J'augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. " Promesses, promesses... Une fois élu, le président Sarkozy a vite fait d'envoyer aux oubliettes cet engagement. Au 1er janvier 2008, il n'a augmenté que de 1,1 % les pensions des 14 millions de retraités, alors que l'indice officiel Insee indique une hausse de près de 2,6 % en 2007 et que la ministre de l'Économie elle-même prévoit que ce sera pire en 2008.

Et l'allocation de solidarité pour les personnes âgées, le minimum vieillesse, reste scandaleusement bas, à seulement 628 euros mensuels. 650 000 retraités très pauvres, qui touchent cette allocation, ne vivront pas mieux, mais plus mal.

Face au mécontentement des retraités, Xavier Bertrand, ministre du Travail, a été chargé de renouveler les promesses gratuites : " On ne va pas attendre trois ans. C'est inimaginable ", déclare-t-il, faisant semblant de s'indigner des décisions de son propre gouvernement ! Mais maintenant, il reporte la promesse de revalorisation de 25 % des petites retraites à 2012 et en plus il signale, d'ores et déjà, que le Conseil d'orientation des retraites estime que cette mesure chiffrée à 2,5 milliards d'euros serait trop coûteuse pour l'État !

Cet été, le gouvernement trouvait facilement 14 milliards de cadeaux pour les riches, alors qu'aujourd'hui, pour les retraites, les prestations sociales et les salaires, les caisses seraient vides.

Les promesses électorales n'engagent que ceux qui y croient. Depuis quinze ans, depuis les réformes Balladur, les retraités ont perdu environ 20 % de pouvoir d'achat.

Ça suffit ! Il faut des pensions correctes, revalorisées et indexées sur les salaires, pour tous les retraités !