Pour garantir le pouvoir d'achat, ce sont les salaires qu'il faut augmenter!23/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2060.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pour garantir le pouvoir d'achat, ce sont les salaires qu'il faut augmenter!

Hausse des prix de 2,6 % pour l'ensemble de l'année 2007, perte du pouvoir d'achat du salaire brut moyen pouvant atteindre 1,3 % pour la même période : voilà le constat que vient de faire, sans aucune sympathie pour la cause ouvrière, l'expert de la banque BNP-Paribas. Alors, quand certains responsables patronaux osent affirmer qu'il ne faudrait pas laisser se mettre en marche " la spirale infernale salaires-prix ", laissant ainsi entendre que ce sont les salaires qui pousseraient les prix à la hausse, ils ont vraiment le culot et l'arrogance des possédants.

Tout cela, c'est déjà le passé. Car si les choses restaient ce qu'elles sont, les prévisions pour l'année 2008 tablent sur une nouvelle perte sensible du pouvoir d'achat, avec une hausse attendue des prix qui pourrait frôler les 3 % et une quasi-stagnation des salaires, aggravée par l'évolution mauvaise du marché du travail. Et encore ne s'agit-il là que de moyenne. Une moyenne entre les revenus des hauts cadres et celui des salariés précaires employés temporairement avec un salaire tout aussi temporaire. L'expert de la BNP considère ainsi que le pouvoir d'achat disponible devrait se retrouver au niveau le plus bas depuis 2003.

De toute façon il suffit pour les familles de faire les comptes après les courses pour voir ce qu'il reste pour assurer les dépenses obligatoires du foyer. Certains prix alimentaires ont déjà augmenté de 5, 10 ou même plus de 20 % depuis le début de l'année. Les charges locatives, avec le chauffage, explosent. Pendant ce temps, outre les salaires bloqués, les allocations familiales ne vont augmenter que de 1 %, tout comme les pensions de retraite.

Une étude de la CGT note qu'aujourd'hui la moitié des salariés travaillant à plein temps gagnent moins de 1 528 euros par mois. Cela sans compter les millions de salariés, au premier rang desquels les femmes, qui doivent subir le temps partiel imposé. Depuis 1978, la proportion de salariés à temps partiel, intermittents, intérimaires ou salariés à domicile serait passée de 17 % à 31 %.

En résumé, la CGT relève que depuis vingt-cinq ans, en euros constants, les salaires ont stagné.

Alors, si les prix augmentent dans des proportions considérables, ce n'est que pour enrichir un peu plus toute une bande de capitalistes qui imposent leur loi au pays, les Total, les géants de l'agro-alimentaire, de l'eau, du BTP, de toute l'industrie et des services, etc. En réclamant des augmentations de salaire conséquentes, les travailleurs ne feraient en réalité que récupérer une petite partie de ce qu'on leur a volé depuis trop longtemps.

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