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Dans les entreprises
Peugeot Citroen Automobiles : Encore des suppressions de postes annoncées
Mardi 15 janvier, au comité central d'entreprise, la direction du groupe automobile PSA a annoncé un nouveau plan de suppression de postes : 960 postes d'ouvriers et 130 postes de techniciens dans cinq usines, Aulnay et Asnières en région parisienne, Rennes, Metz et Mulhouse.
Ce plan devrait se dérouler jusqu'en juin 2008. Il fait suite à un plan similaire qui avait déjà supprimé 5 090 postes en 2007. Toutes ces suppressions sont associées à des incitations financières - parfois non négligeables pour certains cadres en fin de carrière - mais de toute façon dérisoires au regard des économies que PSA espère. Car si les emplois sont supprimés, le travail ne l'a pas été pour autant. Et souvent il s'est plutôt agi de " pousser " dehors des ouvriers dont les directions de différentes usines voulaient se débarrasser, en leur faisant croire à l'aubaine de l'" incitation ".
Les objectifs du groupe sont clairs et affichés : réduire " ses coûts " de fabrication, c'est-à-dire augmenter les bénéfices, en réduisant le nombre des postes de travail. Il y a pourtant une " niche " de réduction possible : réduire ce que coûtent les actionnaires et diminuer les dividendes que PSA leur verse.
La conséquence de ces réductions, c'est que le personnel restant doit assurer la production avec moins de bras, alors que les prévisions de production sont en augmentation. C'est dire que l'exploitation va encore s'accroître. À Aulnay-sous-Bois, par exemple, les cadences vont augmenter. À cela s'ajoute le projet de la fermeture d'un des deux ateliers de montage en juillet 2008 et la remise en route de l'équipe de nuit ; sur le Montage restant, il faudra produire plus de véhicules par ouvrier.
Depuis 2004, 10 963 postes de travail ont été supprimés sur le groupe, qui en compte 76 000 aujourd'hui ; cela représente près de 13 % du personnel, puisque les effectifs étaient de 87 000 en 2004 ! De son côté, la production n'a pas cessé d'augmenter. Rien qu'en 2007, la vente au niveau mondial de ses véhicules a augmenté de 3,8 % ! De fait, depuis quinze ans, le groupe affiche des bénéfices qui se chiffrent en milliards ! PSA peut et doit au contraire embaucher les personnels en contrats précaires et augmenter les salaires.
La fin de l'usine d'Asnières ?
Dans cette usine de la région parisienne, spécialisée dans les équipements hydrauliques, le plan de la direction prévoit la suppression de 60 postes d'ouvriers sur un total de 68 ouvriers. Le PDG Christian Streiff a eu le culot de dire qu'aucune fermeture n'était envisagée... Mais comment peut fonctionner une usine sans ouvriers ?
On sait bien que le site de 8 hectares de cette usine en bordure de Seine doit faire rêver les promoteurs immobiliers et que la direction doit certainement avoir l'espoir de bien vendre ce terrain ! Les PDG mentent, c'est sans doute leur boulot... mais on n'est pas près de les croire !