Le taux du Livret A limité à 3,5 % : Le logement social a bon dos23/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2060.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le taux du Livret A limité à 3,5 % : Le logement social a bon dos

Le taux de rémunération du Livret A n'augmentera que de 0,5 % le 1er février, passant à 3,5 % alors que, selon le mode de calcul mis en place par le gouvernement Raffarin en 2003, il aurait dû être de 4 %.

Le Premier ministre, François Fillon, est intervenu pour en limiter la hausse, faisant état de " circonstances exceptionnelles " pour ne pas appliquer la formule basée sur l'inflation et les taux monétaires à court terme, dans le but, a-t-il déclaré, de ne pas pénaliser le logement social.

L'argent déposé sur les Livrets A est centralisé par la Caisse des Dépôts qui le prête à long terme aux organismes HLM. L'argument avancé par le gouvernement est que, si le taux des Livrets A augmente, les intérêts demandés par la Caisse des Dépôts pour prêter de l'argent augmenteront dans la même proportion : " Un taux de 4 %, cela aurait signifié pour les organismes HLM une charge supplémentaire d'intérêt annuelle de 450 millions d'euros ", a déclaré le directeur général de la CDC, ce qui " veut dire 4 500 logements ". Mais curieusement, cette logique gouvernementale ne marche que dans un sens, sinon, lorsque les Livrets A ne rapportaient que 2 ou 2,25 % aux épargnants, on aurait dû voir s'accélérer la construction de logements sociaux ces dernières années. Or, c'est tout le contraire qui s'est produit. La construction de logements sociaux dépend d'une volonté politique bien plus que du taux de rémunération du Livret A. Mais le gouvernement n'est pas à un mensonge près pour justifier ce mauvais coup supplémentaire contre les classes populaires.

Fillon parle aussi de " changer la formule " de calcul des intérêts, afin que leur taux reste aux alentours des chiffres officiels de l'inflation. Sans doute n'a-t-il pas retenu les propos tenus par Sarkozy au cours de sa campagne, qui déclarait vouloir " protéger l'épargne populaire. Dans le cas du Livret A, la formule actuelle de calcul est un des éléments de cette protection (...) et la modifier serait dangereux pour les épargnants ".

Encore un mensonge de plus !

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