Dans notre courrier - Groupe scolaire Makarenko (Ivry-sur-Seine) : Non à l'expulsion de Nakesu Sebowa !23/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2060.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans notre courrier - Groupe scolaire Makarenko (Ivry-sur-Seine) : Non à l'expulsion de Nakesu Sebowa !

Arrêtée vendredi 4 janvier 2008 sans raison devant son domicile, une maman de deux enfants de 5 et 10 ans, scolarisés dans le groupe scolaire Anton Makarenko d'Ivry-sur-Seines a été maintenue en rétention à Plaisir (78). Nakesu Sebowa est congolaise (RDC). Elle n'a pas encore réussi à régulariser sa situation en France, et fait l'objet d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière (APRF) confirmé par le tribunal administratif de Melun le 9 janvier, devant la famille, les enseignants et les parents d'élèves abasourdis. Le samedi 12 janvier, une manifestation partant du groupe scolaire a rassemblé plus de 100 personnes pour se rendre à l'Hôtel de ville où nous a accueilli le député-maire d'Ivry qui, entouré de l'équipe municipale, a assuré la famille de son soutien. La préfecture a, jusqu'à aujourd'hui, refusé de recevoir les représentants de parents, malgré nos demandes répétées et de nombreux courriers. Jeudi 17 janvier, le groupe scolaire Makarenko a été occupé toute la journée par les parents d'élèves. La journée s'est terminée par un grand et chaleureux goûter solidaire au son de percussions brésiliennes et chansons pour enfants, où étaient présents parents d'élèves, enseignants et habitants du quartier et de la ville, et plusieurs élus.

Plus de 450 signatures de soutien ont été obtenues. À l'heure où nous écrivons, cette maman a été libérée mais elle peut être expulsée à tout moment vers le pays qu'elle a fui.

C'est ainsi qu'en France, on traite les parents immigrés et leurs enfants : des enfants qu'on veut séparer de leurs parents, de leurs amis, pour satisfaire les quotas et les objectifs de la honte. Pour nous parents, enseignants, citoyens, il est hors de question d'accepter cela.

Des parents d'élèves de l'école Makarenko

Partager