CAF - Lyon : Le mouvement pour les salaires continue23/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2060.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CAF - Lyon : Le mouvement pour les salaires continue

Les salariés de la CAF de Lyon sont rentrés dans leur 28e jour de débrayages, lundi 21 janvier, pour des hausses de salaire.

Aujourd'hui, plus de 70 % d'entre eux sont payés entre 1 200 et 1 300 euros net pour quinze à vingt ans d'ancienneté. Alors, avec les hausses de prix, mais aussi avec l'augmentation du rythme du travail, c'est 80 euros net mini qui sont réclamés pour tous, l'extension de la prime exceptionnelle de fin d'année pour tous également et l'augmentation de la prime de transport, qui se monte à 4 euros (!) depuis les années 1970.

Après une manifestation devant la préfecture du Rhône et d'autres à la direction, cette dernière s'est enfin décidée à faire des propositions au bout du 22e jour de débrayage (mieux vaut tard que jamais) : 37 euros par mois pour les plus bas niveaux et quelques avancements... ce qui ne fait pas le compte. Elle projette aussi de faire un groupe de travail avec un expert (!) pour " analyser le malaise " dans les conditions de travail... comme si elle ne le savait pas.

Des tracts ont été diffusés aux usagers pour expliquer les motifs du mécontentement et, dans l'ensemble, il y a eu un bon accueil et très souvent du soutien, malgré les temps d'attente à l'accueil et le retard pris pour l'étude de certains dossiers. Toutefois les paiements mensuels des droits n'ont jamais été affectés, les grévistes sont conscients que derrière chaque dossier il y a des familles qui attendent le versement de leurs allocations.

La presse locale parle quotidiennement de la grève. Il faut dire que la mobilisation et la détermination du personnel n'ont pas été aussi grandes depuis longtemps.

Tous les jours, en moyenne, 27 % du personnel fait grève 55 minutes, ce qui oblige la direction à fermer l'accueil par demi-journée. Dans certains services, c'est 50 à 70 % des agents qui débrayent selon les jours.

Alors, tant que la direction n'aura pas lâché, les débrayages continueront et il y aura du monde à la manifestation du 24 janvier prochain, jour de grève aux côtés des fonctionnaires, pour ces salariés du privé qui sont attachés à leur mission de service public, celle de la Sécurité sociale.

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