Après la journée de grève du 24 janvier : Rassembler les salariés, du privé comme du public, pour l'emploi, les salaires et des pensions décentes23/01/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/01/une2060.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Après la journée de grève du 24 janvier : Rassembler les salariés, du privé comme du public, pour l'emploi, les salaires et des pensions décentes

Cette semaine aura donc connu deux journées de mobilisation, le 22 janvier et le 24 janvier, à des dates différentes, mais au bout du compte pour des revendications qui se rejoignent et sur des secteurs proches.

Ainsi, le 22 janvier, les salariés de la SNCF et des transports, d'EDF et GDF étaient appelés par des fédérations syndicales à une manifestation nationale contre les attaques sur les retraites et les suppressions d'emplois. Le jeudi 24 janvier, l'appel à une grève nationale était lancé par la majorité des syndicats de la fonction publique, de l'Éducation nationale, de la fonction publique hospitalière, de la fonction publique territoriale, par certaines fédérations de La Poste ainsi que d'autres secteurs, d'une part pour s'opposer aux suppressions d'emplois continuelles qui ont lieu dans tous les secteurs et pour revendiquer des hausses générales de salaires.

La réalité quotidienne vécue par l'ensemble du monde du travail, c'est que partout les travailleurs doivent subir les mêmes problèmes, surmonter les mêmes angoisses, et qu'ils doivent faire face aux mêmes attaques, qu'elles viennent des patrons du privé ou des dirigeants de l'État et des administrations, à tous les niveaux et dans tous les services publics et dans toutes les entreprises.

Le patronat n'a qu'une obsession : amasser à n'importe quel prix et le plus vite possible, sur le dos des salariés, le maximum de profits pour distribuer les plus gros dividendes imaginables aux actionnaires. Profits qui, au bout du compte, permettent à ces derniers d'aller spéculer à la Bourse et ailleurs, avec comme seul résultat le risque de mettre l'économie du monde en danger.

C'est au nom de cette course effrénée aux profits que les salaires sont bloqués, quand ils ne baissent pas purement et simplement. Et c'est toujours au nom de ces profits que partout les emplois sont supprimés et que du coup les conditions de travail se dégradent et que la précarité explose.

Et le gouvernement, comme tous ses prédécesseurs, n'a qu'une obsession : aider comme il le peut le grand patronat. C'est ainsi qu'il remet en cause les lois existantes et les quelques protections dont disposaient les travailleurs. Mais c'est aussi pourquoi il aggrave le pillage des caisses de l'État et de la Sécurité sociale, pour distribuer au patronat les milliards ainsi économisés sur les retraites, la santé, les services publics vitaux pour la population, etc. Les quelque 12 000 postes supprimés dans l'Éducation nationale, les dizaines de milliers d'emplois qui manquent pour assurer les soins dans les hôpitaux, les centaines de milliers d'emplois remis en question dans tous les services publics, contribuent à la désertification de régions entières et à la dégradation de tous les services utiles à la population. De même que le blocage des salaires, tout cela fait partie d'une seule et même politique au service du patronat.

Patronat et gouvernement se serrent les coudes. Ils ne sont forts que de la division des travailleurs. Chacun comprend qu'en regroupant leurs forces les 23 millions de salariés pourraient - et comment ! - peser pour imposer enfin la satisfaction de leurs besoins. C'est bien pourquoi ce devrait être la voie défendue par les confédérations syndicales. La CGT et la CFDT ont fait un communiqué le 21 janvier parlant d'une initiative sur les salaires dans le privé à la mi-février. Personne ne sait aujourd'hui ce qu'il en sera, mais il faudra bien que les travailleurs s'invitent directement dans ce débat, en imposant une réelle riposte d'ampleur de tous les travailleurs, à la hauteur des vrais enjeux.

Partager