Dans la région de Lyon, la grève a été particulièrement bien suivie jusqu'au bout, avec même une augmentation du nombre de grévistes le 20 novembre, jour de la grève des fonctionnaires, où plus de 1 500 cheminots se sont retrouvés à la manifestation.

Que ce soit à la gare de Perrache, aux ateliers d'Oullins, au triage de Sibelin, aux dépôts de Vénissieux ou de La Mouche, les assemblées générales ont regroupé les cheminots, tous métiers confondus, avec 100 à 300 grévistes suivant les sites et les jours.

La détermination était grande et, malgré le renoncement de leur syndicat, bien des syndiqués de la FGAAC ont participé à la grève comme au dépôt de Vaise, où ils sont nombreux chez les roulants.

Pendant toute la grève, la tactique des fédérations syndicales a été beaucoup discutée. Mais si, localement, les militants syndicaux ont fait grève et appelé à continuer jusqu'au bout, beaucoup de grévistes ont vu que les fédérations syndicales, en allant négocier pendant un mois, renonçaient de fait aux principales revendications.

La plupart des sites importants ont repris seulement vendredi 23. Et lors des votes, une importante minorité s'est prononcée pour la continuation ou s'est abstenue, pour faire savoir que les travailleurs sont bien conscients de ne pas avoir obtenu ce qu'ils voulaient. C'est donc à contrecoeur et avec de la colère que la reprise a été décidée.