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SNCF : Dans la région de Limoges
" Un sentiment général de frustration est ressenti au sein de cette assemblée, en conséquence la mobilisation ne faiblira pas... " Voilà ce qu'ont écrit les cheminots grévistes réunis à Ussel (Corrèze) le 22 novembre dans une motion qu'ils ont adressée aux directions syndicales. Pour bien montrer que leur combativité n'était pas entamée, ils demandaient aux syndicats de reposer un préavis de grève au lendemain de chaque table ronde pour maintenir " un maximum de pression ".
Ce sentiment exprimé par les cheminots d'Ussel a été ressenti par beaucoup de grévistes quand les directions syndicales ont appelé à la reprise du travail le 20 novembre au soir, alors que les revendications de la grève n'étaient pas satisfaites.
Même si, après le matraquage politique, la mollesse et le lâchage syndical, beaucoup de cheminots doutaient de la possibilité de conserver les 37,5 ans de cotisations pour une retraite pleine, ils ne sont pas démoralisés.
Surtout, ils suivent avec attention les mesures annoncées. Ils calculent par exemple que l'intégration de quelques primes au salaire de référence pour le calcul des retraites ne fera pas le compte. Ils sont choqués par les effets pervers du compte-temps appliqué aux postes pénibles (ils s'agit de la possibilité de mettre de côté des jours de repos et de les cumuler pour partir un peu plus tôt en retraite). Ceux qui travaillent en horaires décalés ou en extérieur ont particulièrement besoin de ces jours de repos. Cela arrangerait bien la SNCF, qui a du mal à les donner par manque de personnel, de les mettre de côté pour les redonner... un jour peut-être ; mais certainement pas les cheminots, qui n'entendent pas crever à la tâche.