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Algérie : Les cheminots en grève pour les salaires
Les cheminots algériens sont en grève depuis le 17 novembre, date où les conducteurs d'Alger l'ont déclenchée à l'appel de militants syndicaux du dépôt. La grève s'est propagée en quelques jours à l'ensemble des conducteurs du pays, puis à de nombreux contrôleurs et guichetiers. La grève s'est aussi étendue aux ateliers de réparation de locomotives, à Rouiba.
Les grévistes protestent contre leurs mauvaises conditions de travail. Mais ils revendiquent surtout une augmentation de leurs primes. Comme tous les travailleurs, les cheminots ont des salaires trop bas alors que les prix ont particulièrement flambé ces derniers mois... En moyenne, un conducteur gagne 34 000 dinars, primes comprises, soit 340 euros environ.
Face à cette grève, la direction a tenté de faire rouler les trains en faisant appel à l'encadrement. Elle a fait appel à la justice. Le tribunal des référés d'Alger a déclaré la grève illégale. Quant à la fédération des cheminots UGTA (Union générale des travailleurs algériens), elle a été solidaire... de la direction, appelant à plusieurs reprises les grévistes à reprendre le travail.
Toutes ces manoeuvres, toutes ces provocations n'ont pas entamé la détermination des grévistes et la grève s'est renforcée, tendant à s'élargir aux cheminots non roulants.
Lundi 26 novembre, la direction signait avec la fédération des cheminots UGTA une déclaration annonçant une commission paritaire chargée de négocier et précisant que " les résultats seront connus dans un délai ne dépassant pas trois mois ". De nouvelles manoeuvres se préparent pour tenter de faire reprendre le travail, mais les grévistes n'étaient pas prêts à brader leurs revendications pour de vagues promesses.